Lancement de la campagne pour l'investiture présidentielle à Bondy

Publié le par Désirs d'avenir 57

Ségolène Royal a livré les clés de sa campagne pour l'investiture présidentielle socialiste, voire au-delà, affichant son ambition de débattre directement avec les Français sans se laisser enfermer dans des "débats internes". Devant plusieurs centaines de partisans réunis à Bondy, au nord de Paris, la présidente de la région Poitou-Charentes a prôné l'application de son concept de "démocratie participative" à tous les stades de la vie politique, notamment à la future campagne présidentielle de 2007. "Il n'y a pas pour moi de débats internes et de débats externes. Il y a un débat avec les Français pour les associer aux décisions qui les concernent", a-t-elle déclaré, d'une petite estrade dressée au centre de la salle des fêtes de la ville, où les spectateurs avaient pris place sur des rangs installés en rond autour d'elle. Tout en donnant ses instructions pour organiser des "débats participatifs sur tout le territoire", elle a signifié à ses rivaux socialistes que leur façon de faire de la politique n'était plus d'actualité. Pour débattre avec les citoyens, "il faut beaucoup d'énergie", a-t-elle fait valoir. "C'est beaucoup plus difficile que d'aller faire des suites de meetings où on arrive, on est sur la tribune, on délivre un discours (...) on se fait applaudir. Il y a quelques cornes de brumes et on replie les tréteaux et on recommence dans la ville voisine". "Je pense qu'une campagne ne se conduit plus du tout comme ça. Elle se conduit comme je viens de vous l'expliquer", a-t-elle souligné, insistant sur les ralliements "de plus en plus nombreux" de maires, de députés et de premiers secrétaires fédéraux du PS. Le Bureau national du PS, réuni au même moment à Paris, a été dominé par les modalités de la campagne interne. Ségolène Royal, que ses adversaires accusent de dénaturer le projet présidentiel du PS, entend "mettre le peuple" au coeur de ce projet, adopté en juillet. Sous-entendu : les Français ne figuraient pas jusqu'alors dans le programme concocté par les "éléphants" du PS alors qu'elle milite pour la fin de l'ère des "experts d'en haut". Si elle a expliqué passer chaque jour "quinze minutes" sur le site internet participatif "Désir d'avenir" pour se "regonfler", elle s'est défendue de tout "marketing politique" ou "messianisme électronique". Face à un public conquis, elle a décliné ses thèmes fétiches - "ordre juste", "République du respect", "excellence environnementale", "reconstruction de la valeur travail" - et promis que le pouvoir ne la changerait pas si elle venait à être choisie par les militants puis élue présidente de la République. "Moi, le pouvoir ne me changera pas, c'est un des engagements que je peux vous faire", a-t-elle assuré, droite face aux caméras, habillée d'un tailleur beige et blanc. "En revanche, nous avons la responsabilité de faire changer le pouvoir, en le rendant aux citoyens mais sans démagogie". Son éventuelle candidature - elle l'officialisera entre le 30 septembre et le 3 octobre, les dates officielles du calendrier socialiste - s'appuiera sur les 470 comités de soutien "Désirs d'avenir" à qui elle a demandé de faire assaut de prosélytisme. "Ces comités vont être très importants parce qu'il va falloir attirer des citoyens qui sont pas au Parti socialiste", a-t-elle insisté. "Ce que je vous demande, c'est de vous mettre en mouvement pour organiser des débats participatifs de qualité", a-t-elle lancé à l'assistance. "J'ai besoin de la mobilisation de tous (...) A vos sacs à dos!"

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