Ségolène Royal veut construire son programme avec les citoyens

Publié le par Désirs d'Avenir 57

« Avec vous je veux construire la France qui se bat et la France qui se relève. » Hier soir, la candidate socialiste à la présidentielle était à Strasbourg pour son premier débat participatif depuis son élection par les adhérents du Parti Socialiste. Ségolène Royal a profité de cette occasion pour revenir sur plusieurs points forts de son programme électoral. A noter que le parti socialiste avait choisi pour ce rendez-vous la seule région métropolitaine restée à droite à l’issue des élections régionales de 2004. Côté mise en scène du discours, rien n’avait été oublié. Ségolène Royal avait choisi la simplicité d’un gymnase dans une petite ville de la banlieue strasbourgeoise, et la proximité d’un public installé en rond autour d’elle, sans scène ou tribune. Ségolène Royal s’est prêtée au jeu des questions réponses sur la délinquance, le tiers-monde, la fermeture de l’usine Suchard de Strasbourg … entre le public strasbourgeois et les personnalités présentes comme le président d’Emmaüs, Martin Hirsch, ou le philosophe du travail, Dominique Méda, et les socialistes Jean-Marc Ayrault et Henri Emmanuelli. Deuxième partie de la soirée : au micro pendant près de 40 minutes, Ségolène Royal est revenue sur la situation économique des employés de Suchard, surnommés « les Milka », dénonçant « les licenciements de confort ». « La mode est à la concentration industrielle, y compris dans des filières qui font des bénéfices. Ce chantage est insupportable. Il n'y a aucune fatalité. Je refuse ce renoncement », a-t-elle dit. Pour autant, « nous ne gagnerons pas la bataille de l'emploi en fermant nos frontières », a-t-elle répondu à un salarié d’Alstom. Son objectif : « créer de la démocratie sociale » et défendre le volontarisme économique que doit incarner la puissance publique. « Au patriotisme économique, j'oppose le volontarisme économique. Je réhabiliterai la valeur travail », s’est-elle exprimé, témoignant de sa volonté de « rééquilibrer les relations entre le capital et le travail ». « Si je suis en responsabilité et puisque nous aurons la présidence de l'Union européenne au premier janvier 2008, nous mettrons à plat ce qui se passe dans les autres continents, au premier lieu desquels les Etats-Unis qui savent très bien tenir un discours libéral mais organiser des protections sous des prétextes divers et variés », a-t-elle ajouté. La présidente du Poitou-Charente a également insisté sur l'emploi des jeunes diplômés ou qualifiés. Ségolène Royal a fait allusion au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, pointant du doigt « cinq années d'un pouvoir de brutalité, de rupture, de précarité ». « Le moment est venu de prendre la parole pour m'aider à construire le projet présidentiel qui répondra le mieux aux attentes des citoyens », a conclu la candidate à l’Elysée.

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C
Ségo se serait moins plantée dans un récent débat télévisé si elle avait pris connaissance de ces deux informations.<br /> = Durée du travail : apparences et réalité, France et autres pays<br /> http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm<br /> = Danemark et chômage : le modèle danois n'a aucun mérite<br /> http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm<br /> Elle devrait s'informer car la question se posera souvent.
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