Ségolène Royal fait le plein d'espoirs et de Charlety

Publié le par Désirs d'avenir 57

Tout a commencé dans le RER, à la gare du Nord. Les wagons sont pleins, des jeunes, des vieux, des enfants: tous en route pour le stade Charléty où Ségolène Royal tient ce mardi son avant-dernier meeting de campagne. Une étudiante bavarde avec deux copains. Ils ont voté pour la première fois le 22 avril et ne voulaient pas rater ça. «Ma mère a voté Bayrou, elle voulait venir quand même aujourd'hui, je lui ai dit: “vote pour elle dimanche ça suffira“.»
 
Les stations défilent, la foule enfle. Le RER ralentit d'un coup et le conducteur annonce que le stade est fermé. «C'est un sarkozyste, c'est une blague», lance un passager. Sauf qu'une fois sur place, ça n'a rien d'une blague: près de 20 000 personnes qui voulaient assister à la manifestation restent coincées aux abords de l’enceinte. Mardi à 16h30, les 40 000 places du stade Charlety étaient déjà prises d’assaut.

Selon le staff de campagne de Ségolène Royal, plus de 60 000 personnes se trouvaient en fin d’après-midi dans et devant le stade où se déroule un concert de soutien à la candidate socialiste. «C'est un immense succès populaire que remporte le concert-meeting de la fraternité organisé pour la victoire de Ségolène Royal», estiment-ils dans un communiqué. Et sur scène, l'acteur Yvan Le Bolloch lâche: «La prochaine fois, on prendra Maracana», une référence à l'un des plus grands stades du monde, à Rio de Janeiro, qui peut contenir près de 100 000 personnes.Le tram qui longe le stade est bloqué, une foule immense marche le long des rails. Les gens s'arrêtent, prennent des photos. Arrivés aux grilles, on leur demande de faire de demi-tour. Certains s’exécutent dans le calme, d’autres s’installent aux abords du stade.Peu de service d'ordre, une présence policière très discrète, alors d'un coup les plus vaillants escaladent les grilles. Quelques CRS présents essaient de les retenir puis laissent filer. Un flot continu de jeunes fait l'escalade.Soudain, surgit une grosse moto. C'est Yannick Noah, hilare. Personne ne bouge, on suit le concert comme on peut. Ségolène royal devrait parler a 19 heures. L'attente va être longue, d'autant qu’ils sont nombreux à encore espérer pouvoir rentrer. Un monsieur peste: «Je suis sûr qu'on pouvait mettre plus de monde». Il s'assied, écoute et applaudit Michel Delpech qui vient de chanter. Il a retrouvé le sourire.

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